1) Pouvez-vous, vous présenter ?
Sautron Clara, je suis actuellement ingénieur de projet chez Energo à Lausanne. La mission principale de l’entreprise est de faire de l’optimisation des systèmes des bâtiments.Avant cela j’ai pu travailler en tant qu’ingénieure thermique chez LEU Réunion.En termes d’étude, j’ai commencé par un DUT génie Civil et Construction Durable, puis j’ai intégré l’ESIROI (promotion 2018).
2) En quoi consiste votre métier au quotidien ?
Mon métier se concentre principalement sur la coordination de projets. Aujourd’hui j’ai la responsabilité de plusieurs parcs d’une trentaine de bâtiments sur différents cantons où ne devons faire des optimisations. Actuellement je m’occupe principalement des problématiques liés aux données de compteur et de leurs périmètres, c’est à dire une comparaison un situ et des éléments reçu en télé relève. Je suis amené à travailler sur le terrain à la rencontre des personnes et de l’étude des systèmes mis en place que par la partie plus administrative et de suivi des données au bureau.
3) Quel a été votre parcours avant d’arriver à ce poste ?
J’ai commencé mon parcours professionnel lors de mon stage de fin d’étude en 2018 chez LEU Réunion, où j’ai été embauchée par la suite. J’ai eu l’opportunité pendant près d’un an d’avoir l’ensemble des responsabilités d’un chef de projet et de travailler sur des projets en recherche ainsi qu’en tant que maître d’œuvre. Par la suite, j’ai pris la décision de quitter l’île par curiosité et comprendre les systèmes de ventilation, chauffage etc, et de mieux comprendre la problématique hivernale. De ce fait, j’ai été embauché chez Sorane dans un premier temps dans le domaine de la physique du bâtiment. Puis, suite au départ d’une personne dans le pôle Energo j’ai été transféré à celui-ci.
4) Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?
Ce qui me plait dans mon métier c’est qu’il répond à ma curiosité. Je me forme aux différents systèmes que l’on peut retrouver voir in situ. D’autant plus que cela me permet de passer du temps sur terrain,et ainsi d’avoir des contacts directs avec les personnes exploitant des bâtiments, que de faire des suivis au bureau. Ce travaille me permet également d’avoir des responsabilités en termes de moyens et de résultats.
5) Est-ce difficile d’être une femme dans votre milieu ? Ou est-ce un avantage ?
Dans le milieu de l’ingénierie et du bâtiment je ne dirais pas qu’il soit un avantage ou un inconvénient d’être une femme. Cependant, il faut être honnête il n’y a pas encore autant de femme que d’homme dans le milieu (même s’il y en a de plus en plus). Ce qu’il peut y avoir de difficile ce sont les aprioris où l’on va penser qu’une femme n’a pas assez de poigne pour diriger un chantier ou encore qu’elle aura du mal à se faire à un monde d’homme. Dans mon parcours, j’ai déjà eu lors d’un entretien une question du style « comment allez-vous gérez le fait de ne travailler qu’avec des hommes ». Ce n’est pas forcément évident de répondre à ce genre de question quand on y est pas préparé mais de mon expérience que ce soit sur des chantiers, en bureau ou autre le fait de travailler avec des hommes ou des femmes ça ne change absolument pas.
6) Y’a-t-il des freins au fait d’être une femme dans votre métier ?
En tant que femme dans le monde du BTP on peut toujours faire face à des jugements. Des jugements qui peuvent venir de la part de proches qui ne définissent pas ces métiers comme des métiers féminins. Des jugements de la part de personne avec qui vous travaillez parce que vous vous êtes fait les ongles alors que vous travaillez sur un chantier. Mais ces jugements ne sont en aucun cas un frein si vous savez que vous êtes à votre place.
Tout est une question de volonté. Peut importe son caractère, et peut importe le fait d’être une femme ou un homme, si on a envie d’avancer on le fera.